Salle de presse

26 mai 2020

Voici un lien vers un article du National Observer qui comprend une entrevue avec la présidente de notre section de la Colombie-Britannique et du Yukon, Carolyn Elliott (nous vous prions de nous en excuser, mais l’article est en anglais uniquement).

27 janvier 2020

Les maîtres de poste concluent une entente « historique » avec Postes Canada : Le nouveau contrat de travail inclut la terminologie associée aux services financiers dans les bureaux de poste ruraux, la pleine égalité pour les maîtres de poste de la catégorie des groupes et l’augmentation de salaire annuelle de 2 %..

(OTTAWA) – Les membres de l’Association canadienne des maîtres de poste et adjoints (ACMPA) ont ratifié une entente que ses négociateurs ont qualifiée d’« historique » et qui se traduit par des améliorations considérables pour des milliers de membres, principalement des femmes, qui exploitent des bureaux de poste dans des petites communautés du Canada rural.

L’un des gains majeurs est l’abolition de la formule des salaires qui obligeait les maîtres de poste de la catégorie des groupes (ceux dont les comptoirs postaux sont dans leur entreprise ou dans leur maison) à être en disponibilité alors qu’ils n’étaient rémunérés qu’au tiers du taux horaire. Le contrat de travail a finalement instauré la sécurité d’emploi pour ces membres.

« Les maîtres de poste de la catégorie des groupes seront maintenant traités comme de véritables employés », a déclaré Daniel Maheux, négociateur en chef de l’ACMPA.

« Postes Canada a aussi convenu de mener une étude conjointe avec nous sur l’augmentation de l’offre des services financiers avec l’objectif de mettre sur pied un programme pilote sur l’augmentation de l’offre des services financiers dans certaines communautés rurales qui ne sont pas dotées de banque. », a déclaré Brenda McAuley, présidente nationale de l’ACMPA.

Depuis un certain temps, l’ACMPA et d’autres groupes militent en faveur de l’offre de services financiers de base dans les bureaux de poste. Dans le passé, Postes Canada a mis à l’essai avec succès des partenariats bancaires dans des communautés rurales comme à Nain, Terre-Neuve-et-Labrador.

Le contrat de travail qui vient tout juste d’être ratifié ne contient aucune concession et prévoit une augmentation de salaire de 2 % sur une période de cinq ans.

L’an dernier, l’ACMPA a réglé un différend de longue date sur l’équité salariale avec Postes Canada et les parties traitent actuellement les demandes de règlement.

28 août 2019

L’ACMPA aux candidats fédéraux : Ne tournez pas le dos au Canada rural!

La présidente nationale Brenda McAuley avec Kate McDonald, maître de poste au village de Tamworth, Ontario.

Avant l’annonce de l’élection fédérale, notre Présidente nationale Brenda McAuley a publié un éditorial dans le Hill Times, un journal de la Colline du Parlement, intitulé

« Les politiciens seraient renvoyés à l’expéditeur par les électeurs s’ils tournent le dos aux régions rurales du Canada. » Voici le text de cet article (traduction) :

Comparées aux régions très fortement représentées du Canada urbain, les circonscriptions rurales peuvent sembler peu attrayantes pour les candidats fédéraux. Étant donné que leur population est beaucoup plus dispersée, il est plus difficile et plus exigeant en termes de ressources de faire campagne dans ces circonscriptions. Les circonscriptions rurales résistent souvent au changement, s’accrochant aux habitudes de vote traditionnelles (qui favorisent les conservateurs). Les priorités et les questions d’intérêt des résidents des régions rurales peuvent différer grandement de ceux qui vivent en région urbaine, ce qui est parfois difficile à comprendre pour les politiciens des milieux urbains.

Selon le député conservateur sortant, Larry Miller (Bruce‑Huron), dans une entrevue qu’il a accordée au Global News en avril, les Canadiens des régions rurales n’ont pas de grandes attentes de recevoir des services gouvernementaux au-delà des services de base. Toutefois, au fil du temps, les gouvernements ont appris à leurs dépens que couper ces services de base aux régions rurales leur a énormément nui.

Par exemple, en 1986, le gouvernement conservateur de Brian Mulroney a appuyé le plan de gestion de Postes Canada de mettre fin à la livraison à domicile dans les nouveaux lotissements ruraux et de banlieues, de fermer 1 700 bureaux de poste ruraux et de passer aux entrepreneurs privés pour s’occuper du reste. Ce changement a entraîné la création d’une organisation communautaire nommée Dignité rurale et peu de temps après, des sections composées de « maires, enseignants, fermiers, pêcheurs, membres du clergé, artistes, étudiants, propriétaires de ranch, maîtres de poste, avocats, aînés, artisans, universitaires et musiciens » se sont formées dans chaque région du pays, comme l’a décrit une lettre envoyée au journal The Ituna News en 1990.

Les objectifs de Dignité rurale étaient de préserver les communautés rurales et de mieux faire comprendre les enjeux ruraux; de travailler pour conserver des services indispensables, comme les bureaux de poste, les trains et la radiodiffusion publique dans le Canada rural ainsi que de communiquer avec le gouvernement, les associations et autres organismes compétents et de représenter les préoccupations des communautés isolées auprès de ceux-ci. Ses membres participaient à des actions créatives comme la Caravane pancanadienne et en janvier 1993, à l’extérieur du nouveau siège social de Postes Canada à Ottawa, ils ont tenu la « bannière de protestation politique la plus longue du monde » qui mesurait 224 mètres et sur laquelle était inscrit le nom de 1 399 communautés canadiennes qui avaient perdu leur bureau de poste depuis 1986.

Quelques mois plus tard, les conservateurs ont pratiquement été écrasés lors des élections de juin 1993 et, un an plus tard, le nouveau gouvernement libéral a imposé un moratoire sur la fermeture des bureaux de poste, promettant que « tant et aussi longtemps que ce gouvernement serait au pouvoir, aucun bureau de poste rural ne serait fermé. »

L’histoire a semblé se répéter en 2015, après un important tollé général à la suite de réductions à Postes Canada appuyées par les conservateurs du gouvernement de Stephen Harper. Cette mesure impopulaire de mettre fin à la livraison à domicile et de privatiser davantage est devenue l’une des cinq grandes questions électorales et les libéraux ont été élus en promettant de mettre un terme au plan de réduction des coûts.

Les bureaux de poste sont les noyaux des communautés rurales et des villages et les petits commerces locaux et les résidents en dépendent encore grandement. Ces fameuses solutions numériques pour envoyer et recevoir du courrier ne fonctionnent pas pour le Canada rural où le service internet n’est pas aussi fiable que dans les régions urbaines. La livraison de colis est de plus en plus cruciale pour soutenir l’économie locale.

Et pourtant, bien que le gouvernement actuel ait fait cesser les réductions d’heures d’ouverture des bureaux de poste ruraux, les communautés rurales du Canada continuent de faire face à la menace de fermetures et de réductions du service lorsqu’un maître de poste prend sa retraite ou lorsque vient le temps de renouveler le bail d’un édifice qui abrite un bureau de poste; des circonstances qui permettent de déjouer le moratoire de 1994. Toute réduction dans un bureau de poste rural porte un coup dur au cœur de sa communauté comme le démontrent des milliers de résolutions prises par les municipalités rurales. La privatisation de notre service postal a un effet très néfaste en régions rurales, car il n’est pas aussi rentable d’y faire affaire.

Les maîtres de poste et autres employés des postes ont milité en faveur des innovations plutôt que des réductions pour renforcer le réseau postal. De nombreux autres pays utilisent leurs bureaux de poste pour une panoplie de services, dont les services financiers, communautaires et des programmes gouvernementaux additionnels. Dans les petites communautés où le bureau de poste est souvent la seule présence gouvernementale, il est donc logique de renforcer et d’optimiser ce réseau. Les bureaux de poste pourraient même faire partie de l’infrastructure large bande en milieu rural. Toutefois, malgré un examen exhaustif qui souscrivait à certaines idées proposées, l’adoption de ces idées est extrêmement lente.

Les libéraux ont créé un nouveau poste au sein du Cabinet pour le développement économique rural qui, à première vue, semble prometteur. Toutefois, nous avons demandé à maintes reprises aux partis politiques qui rivalisent pour obtenir le vote rural ce qu’ils ont l’intention de faire de nos bureaux de poste. Encore une fois, les réponses tardent à venir et nous, les maîtres de poste, au cœur de notre communauté, nous nous en souviendrons. Alors que les régions rurales du Canada ne semblent pas s’attendre à autant sur le plan des services, les gouvernements ignorent les services postaux en milieu rural à leurs risques et périls. Tous les candidats fédéraux devraient garder à l’esprit cette leçon d’histoire.

4 juin 2019

L’équité salariale pour les maîtres de poste : Poste Canada a finalement réglé après 27 ans

Le plus long litige en matière d’équité salariale à Postes Canada a finalement pris fin.

L’Association canadienne des maîtres de poste et adjoints (ACMPA), qui compte plus de 8 000 membres qui travaillent dans des bureaux de poste ruraux, a initialement déposé une plainte en matière d’équité salariale en 1992, il y a de cela vingt-sept ans. C’était un dossier complexe qui a connu de nombreux retards et a fait face à de l’obstruction.

Toutefois, à la veille des audiences, après de nombreuses fins de semaine passées dans des séances de médiation, l’ACMPA et la Société canadienne des postes sont parvenues à une entente qui a été ratifiée par la Commission canadienne des droits de la personne.

« Quatre-vingt-quinze pour cent des maîtres de poste et adjoints sont des femmes et nous avons conclu cette entente le jour de la fête des Mères, ce qui représente beaucoup pour moi », a déclaré Brenda McAuley, présidente nationale de l’ACMPA.

« Plusieurs de nos membres avaient déclaré qu’ils ne pensaient pas vivre pour voir la fin de ce litige. Malheureusement, toutefois, dans certains cas, le montant du règlement devra être versé à la succession des membres. »

Postes Canada a connu plusieurs litiges en matière d’équité salariale qui se sont prolongés, et ce, avec différents syndicats d’employés, dont une autre bataille judiciaire avec les femmes qui occupaient des postes de commis, qui a duré 25 ans et qui a coûté des millions de dollars.

« Si nous calculions ce que vingt-sept années ont coûté à notre employeur pour se battre contre nous en cour, nous réaliserions peut-être que ça aurait été moins coûteux pour ce dernier de faire la bonne chose dès le départ, » a fait remarquer la présidente McAuley.

Le Tribunal des droits de la personne a déterminé que la période couverte par le règlement en matière d’équité salariale ne serait que de cinq ans, soit de 1992 à 1997, car après cette période, la disparité salariale entre les groupes s’était estompée.

« Ce ne sont pas tous nos membres qui seront admissibles pour la période couverte, mais il est quand même agréable de constater que justice est finalement rendue » a déclaré Brenda McAuley.

18 avril 2019

Les maîtres de poste disent que Postes Canada doit rester centrée sur les services

À la suite des prévisions de pertes financières de Postes Canada, les maîtres des postes craignent d’autres réductions dans les services postaux ruraux.

« Poste Canada doit plutôt travailler avec nous pour se concentrer sur les services novateurs »  a déclaré Brenda McAuley, présidente nationale de l’Association canadienne des maîtres de poste et adjoints (ACMPA).

La présidente McAuley a déclaré que depuis sa réinvention en société d’État en 1981, Postes Canada a suivi une trajectoire qui s’éloigne d’un service public et qui devient de plus en plus axée sur les profits; une approche qui, selon elle, nuit aux Canadiens en régions rurales.

« Lorsque l’accent est mis sur les profits, les services sont réduits dans les régions rurales et éloignées, car ne nous sommes pas tellement rentables, » a déclaré la présidente McAuley. « Les réductions et les fermetures de nos bureaux de poste peuvent porter un coup mortel aux communautés rurales. »

L’ACMPA a demandé de rencontrer l’honorable Bernadette Jordan, la nouvelle ministre du Développement économique rural, qui parcourt actuellement le Canada à la recherche d’idées pour le développement économique. Lors de la rencontre, la présidente McAuley prévoit maintenir que le concept d’offrir plus de services dans les bureaux de poste dans les communautés rurales est simplement logique si Postes Canada désire demeurer autosuffisante.

Elle fait référence à plusieurs pratiques novatrices auxquelles ont recours d’autres systèmes postaux nationaux, comme celui de l’Inde qui a récemment lancé un système bancaire postal qui connaît beaucoup de succès et qui est destiné à atteindre les citoyens des régions rurales.

« Postes Canada pourrait offrir aux gens des services financiers, le service à large bande et les services sans fil, des bornes de recharge pour véhicules électriques et d’autres possibilités pour les appuyer localement, » a déclaré la présidente McAuley. « Ceci signifie qu’ils n’ont pas à quitter leurs communautés. »

8 février 2019

Les maîtres de poste disent qu’ils ont besoin de plus d’espace, de soutien et de personnel pour gérer le magasinage en ligne dans le Canada rural

À la suite de l’étonnante histoire d’aujourd’hui voulant que la Compagnie de la Baie d’Hudson, de toutes les compagnies, avait refusé de livrer un colis à une boîte postale d’une région rurale de l’Alberta, des milliers de maîtres de poste se sont exprimés au sujet de l’arrivée massive d’articles provenant du magasinage en ligne dans leurs petits bureaux de poste qui ne sont pas équipés pour les recevoir.

Photo montrant un colis surdimensionné pesant près de 135 lb ou 61 kg (Groupe CNW/Association canadienne des maîtres de poste et adjoints)

Photo montrant un colis surdimensionné pesant près de 135 lb ou 61 kg (Groupe CNW/Association canadienne des maîtres de poste et adjoints)

Photo montrant le bureau de poste d'Iqaluit plein à craquer de colis (Groupe CNW/Association canadienne des maîtres de poste et adjoints)

Photo montrant le bureau de poste d’Iqaluit plein à craquer de colis

« Notre problème est d’avoir un nombre suffisant d’employés et bien sûr l’espace requis, maintenant que le magasinage en ligne a explosé », a déclaré Xan Moffatt-Toews, présidente de la Section de l’Alberta, des Territoires-du-Nord-Ouest et du Nunavut de l’Association canadienne des maîtres de poste (ACMPA).

Mme Moffatt-Toews a déclaré qu’elle a vu de gros articles comme des pneus, des pare-chocs, des pièces et des réfrigérateurs livrés dans les bureaux de poste ruraux et dans ceux du Nord.

Quoique l’ACMPA ait exprimé ses préoccupations auprès de la gestion relativement à la nécessité de soulever des articles si lourds, « la réponse est toujours la même — le colis a été accepté par Postes Canada, nous devons donc le livrer, qu’il soit en surpoids ou non », a affirmé Toews.

« On nous a dit de laisser les clients entrer et de les laisser les soulever eux-mêmes. »

95 % des maîtres de poste sont des femmes et la plupart travaillent seules, souvent dans de petits locaux où l’espace est limité.

L’ACMPA pousse pour que les bureaux de poste ruraux soient reconnus comme des plaques tournantes importantes qui pourraient améliorer la vie des Canadiens vivant en région rurale, en offrant des services comme les services financiers, l’internet et même des arrêts d’autobus à la suite du retrait de Greyhound.

De tels services nécessiteraient un meilleur soutien et des installations, qui sont déjà requis pour gérer l’accroissement du magasinage en ligne.

« Beaucoup est dit à propos des infrastructures ces temps-ci. Nous avons cette précieuse infrastructure publique, le bureau de poste, situé au cœur de la plupart de nos communautés rurales, et nous devrions l’utiliser à son plein potentiel », a affirmé Brenda McAuley, présidente nationale de l’ACMPA.

4 octobre 2018

Un accord commercial qui nuit aux Canadiens des régions rurales: l’ACMPA

L’accord commercial américano-mexicain-canadien négocié par le gouvernement Trudeau est une attaque contre le service postal public qui créera une injustice pour les Canadiens des régions rurales, a déclaré le syndicat représentant les maîtres de poste et adjoints travaillant dans plus de trois milles bureaux de poste ruraux.

L’Association canadienne des maîtres de poste et adjoints est exaspérée, puisque les libéraux ont écarté Postes Canada des nouvelles règles relatives aux droits transfrontaliers. En vertu de la USMCA, la barre hors taxe passe de 20 $ à 40 $ sur les achats en ligne aux États-Unis, mais les articles expédiés par Postes Canada ne sont pas admissibles à l’exemption.

« Il s’agit d’une subvention pour les grandes entreprises de messagerie privées qui ne livrent pas dans les régions rurales du Canada », a déclaré Brenda McAuley, présidente nationale de l’ACMPA.

« Lorsque les gens sont obligés de payer davantage pour les envois par Postes Canada, ceux des villes et des villages qui ont le choix iront ailleurs, privant lentement nos bureaux de poste du revenu dont ils ont besoin. Les zones rurales moins rentables pour l’aspect livraison seront sacrifiées ».

« Les libéraux ont promis de ne pas privatiser Postes Canada, mais en accordant un traitement préférentiel aux services de messagerie privés, ils éliminent notre bureau de poste du commerce rentable des colis et pénalisent injustement le Canada rural dans le processus », a ajouté Mme McAuley.

Dans de nombreuses régions rurales, Postes Canada est le seul choix possible pour la livraison de produits en ligne.

L’ACMPA prévoit de transmettre ces préoccupations aux députés avant la ratification de l’accord.

« Je ne vois pas pourquoi les libéraux feraient cela à Postes Canada s’ils n’ont pas l’idée de la privatisation », a déclaré Mme McAuley.

6 juin 2018

Est-ce que la banque privée s’infiltre dans les bureaux de poste publics?

 L’Association canadienne des maîtres de poste et adjoints (ACMPA) demande davantage de transparence et de contrôle dans les partenariats entre la Société canadienne des postes et les entreprises de technologie financière (FinTech), et ce, alors même qu’un projet de loi pour réinstaurer la banque postale au Canada est débattu.

Les technologies financières (FinTech) ébranlent les secteurs bancaires partout dans le monde, ciblant les lacunes dans les services financiers traditionnels, comme les transferts de fonds internationaux et le service offert aux sous-bancarisés.

Les systèmes postaux du Brésil et de l’Espagne ont récemment conclu des ententes avec des compagnies FinTech pour offrir des services aux consommateurs comme les cartes de crédit prépayées ainsi que des comptes aux petites entreprises et aux petits entrepreneurs.

Postes Canada s’est aussi discrètement associée aux entreprises FinTech, permettant aux gens d’ouvrir des comptes bancaires, de payer leurs factures et même de payer leurs impôts dans les bureaux de poste. Par exemple, Tangerine qui est la propriété de la Banque Scotia a des commis postaux qui vérifient l’identité des gens, permettant ainsi à ces personnes d’activer instantanément leurs comptes bancaires dans les comptoirs de Postes Canada. Paytm Canada, une application mobile de paiement de factures, s’est récemment associés à Postes Canada et Payment Source pour offrir aux Canadiens la possibilité de visiter n’importe quel des 6 000 comptoirs de Postes Canada et d’y déposer directement de l’argent dans leur application mobile Paytm, sans se voir imposer des frais de transaction. Le 17 mai, le PDG de Paytm a déclaré : «  Ce service a été très favorablement accueilli. »

Cette année, Payment Source s’est aussi associée à l’Agence du revenu du Canada afin de permettre aux Canadiens d’utiliser un code QR pour payer leurs impôts au bureau de poste.

La ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Carla Qualtrough, a promis de s’assurer que Postes Canada « travaillerait en partenariat » avec ses employés sur les nouvelles technologies, mais les partenariats avec FinTech n’a pas été fait en consultation avec l’ACMPA, qui a fait campagne pour offrir des services financiers et gouvernementaux dans les bureaux de poste ruraux.

« Le Canada rural a besoin de meilleurs services financiers et la meilleure manière de les offrir est par l’entremise des milliers de bureaux de poste exploités par les maîtres de poste, » a affirmé Brenda McAuley, présidente nationale de l’ACMPA, qui représente plus de 8 000 employés des postes en régions rurales exploitant dans plus de 3 000 bureaux de poste ruraux à travers le Canada.

« Nous avons imploré les Libéraux d’étudier sérieusement cette possibilité, mais il semble y avoir un plan dissimulé qui permet aux entreprises privées de s’infiltrer. »

Les succursales bancaires se font rares ou ferment dans le Canada rural, forçant ainsi les résidents à parcourir de longues distances. La présidente McAuley fait observer que les maîtres de poste, qui ont déjà reçu la formation pour MoneyGram (maintenant un partenaire de la Banque Royale pour les transferts électroniques) et les cartes Visa prépayées, pourraient faire économiser à leurs communautés beaucoup de temps de déplacement et d’argent, tout en préservant des emplois et des services locaux.

La présidente McAuley fait remarquer que les bureaux de poste ruraux sont des établissements dignes de confiance, alors que la compagnie mère de Paytm en Inde a été accusée de partager les données de ses clients avec le gouvernement indien. La sécurité des clients des services bancaires en ligne est aussi un problème majeur au Canada. Le 29 mai, la Financière Simplii de la Banque CIBC et la Banque de Montréal ont rapporté qu’elles avaient été piratées, compromettant ainsi les données de 90 000 Canadiens.

La présidente McAuley affirme qu’une grande banque l’a approchée pour installer des guichets automatiques dans les bureaux de poste ruraux. Elle ajoute qu’elle préfère que les revenus des services financiers retournent dans les communautés rurales de ses membres, plutôt qu’aux grandes banques.

Elle a affirmé que « les grandes banques font des milliards en nous imposant des frais qui sont parmi les plus importants dans le monde. Pourquoi ne devrions-nous pas investir dans nos propres communautés et nos propres services en effectuant des transactions bancaires au bureau de poste? »

Irene Mathyssen, députée de London-Fanshawe, qui avait déposé en mars la motion M-166 pour rétablir la banque postale, a déposé à la Chambre des communes une Demande de renseignements au gouvernement, qui démontrait que Postes Canada a mené non pas une, mais six études sur la banque postale au cours d’une période de 5 ans.

La présidente McAuley a ajouté que « nous sommes en présence d’une véritable occasion avec la motion M-166, qui fait actuellement l’objet d’un débat, et des changements dans la direction de Postes Canada. Les Libéraux doivent mettre en œuvre cette culture de collaboration qu’ils nous ont promise et cesser cette privatisation à la dérobée. »